L'Histoire du premier réseau mobile, quand même la 2G n'existait pas.

31 décembre 2007. Après 26 ans de service, il est temps. Les scientifiques désactivent le service qu'ils ont imaginé à l'orée des années 70. Il était pionnier de l'itinérance internationale, le plus grand réseau mobile à son apogée, à une époque où Ericsson et Nokia dominaient le marché. Mais nous sommes maintenant en 2007, en Suède, et le service qui vient de s'éteindre, c'est le NMT, pour "Nordic Mobile Telephone", le tout premier réseau mobile mondial que l’on pourrait nommer 1G (1ère génération).

La genèse : Naissance du tout premier réseau cellulaire

Martin Cooper tenant le premier téléphone cellulaire

50 ans avant le lancement de la 5G, la téléphonie mobile n'est plus une utopie et l'ingénieur Martin Cooper le sait. Directeur général de la division communication de Motorola, il travaille sur un prototype qui permettra de communiquer de n'importe où sans avoir besoin de transporter un énorme émetteur-récepteur sur le dos. C'est ainsi qu'en 1973, le premier appel téléphonique est passé par l'ingénieur. Ça y est, la téléphonie mobile est née.

Dans les années qui suivent, des normes naissent dans plusieurs endroits du globe afin de mieux organiser le balbutiant réseau.

Tout d'abord au Japon en 1979, avec le Nippon Telegraph and Telephone, abrégé en NTT. Puis en Scandinavie où le Danemark, la Suède, la Norvège et la Finlande lancent simultanément le NMT en 1981. Ce service est basé, comme les autres services de première génération, sur une technologie analogique et utilise également le principe de cellule. Le terme "téléphonie cellulaire" vient en effet des cellules, les zones géographiques autour d'une antenne qui bénéficient ainsi de sa couverture. Un réseau mobile est constitué d'une multitude de cellules. Pour NMT, les cellules mesurent entre 2 et 30 km ce qui permet de mieux couvrir les villes et ainsi permettre à davantage de personnes d'utiliser le réseau.

L'APOGÉE : le déploiement grâce à deux multinationales

Mais c'est grâce à deux sociétés, l'une finlandaise et l'autre suédoise que le service va véritablement prendre son envol.

Nokia et Ericsson décident en effet de miser sur le Nordic Mobile Telephone et vont lui permettre d'avoir rapidement une grande couverture. Dès 1985, il y a 110 000 abonnés en Scandinavie et le service s'est propagé hors des terres nordiques.

L'Arabie Saoudite (où eu lieu un test en septembre 1981 soit un mois avant le démarrage officiel), la Suisse, les Pays-Bas, la Hongrie, la Slovaquie, certains pays des Balkans, la France et la Russie décident de miser sur le service.

Pourtant en France, ce service sera concurrencé par un autre, Radiocom2000 et ses 60 000 abonnés en 1988 et ne s'y imposera jamais. Mais un nuage se lève et assombrit le ciel du Nordic Mobile Telephone : la deuxième génération (2G), qui est imaginée dans les années 80 et lancée en 1991 remplaçant la technologie analogique par la technologie numérique.

C'est vers elle que se tourne alors le développement des services et des réseaux, ce qui poussera les pays à stopper le service scandinave, la Finlande en décembre 2002 et la Suède en ce fameux 31 décembre 2007.

Nokia & Ericsson dominent le marché

ET AUJOURD'HUI, qu'en est-il du NMT ?

Il est facile d'être isolé en Islande

Pourtant, la technologie était encore utilisée dans certains pays très vastes mais peu peuplés comme l'Islande. Là-bas, le réseau GSM couvrait 98% de la population islandaise mais moins du quart de la surface, isolant ainsi les pêcheurs et les villageois habitant loin des villes. Le NMT est donc le moyen parfait pour leur permettre de garder le contact avec les villes.

Aujourd'hui, seule la Russie continue d'utiliser ce service de façon limité dans l'Oblast d'Arkhangelsk, situé au nord de Moscou sur la côte arctique et le Kraï de Perm, situé entre Moscou et l'Oural, ainsi que dans les endroits reculés, perpétuant d’une façon l’héritage des pays nordiques et rappelant ainsi que ces pays ont été précurseurs dans la téléphonie mobile.

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